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27 Août 2011
L'homme de 75 ans qui a braqué le casino de Trouville ce jeudi était dépressif selon sa femme. Il était aussi atteint de la maladie de Parkinson. Des raisons pour se jeter dans la gueule du loup ?
« Il était dépressif. Il parlait depuis un moment de se suicider. Je crois qu'il n'avait pas le courage de le faire. C'est la méthode qu'il a choisie pour passer à l'acte », a expliqué la femme de Manuel Canedo, 75 ans. Celui qui n'avait rien d'un malfaiteur a pourtant braqué le casino de Trouville (Calvados) jeudi après-midi. Il est entré dans l'établissement et a braqué une caissière à l'aide d'un pistolet de calibre 6,35.
Ses voisins de Gacé, dans l'Orne, lui connaissaient des problèmes de santé et expliquent qu'il souffrait de la maladie de Parkinson. Ceux-ci n'ont pas empêché le septuagénaire de se rendre à 150 kilomètres de son domicile conjugal pour braquer ce casino Barrière et de repartir avec un butin de 7.500 euros. « Il a agi avec calme et maîtrise », raconte une source proche du doissier dans Le Parisien . Mais, contrairement à ce qui a pu être raconté, le substitut du procureur général de la cour d'appel de Caen précise ce vendredi : « Il a menacé les gendarmes mais il n'a pas tiré sur les gendarmes », rectifiant des informations qu'il avait données la veille selon lesquelles l'homme avait tiré avant d'être abattu par les gendarmes.
Et d'ajouter : « Hier il y avait cet élément qui était avancé dans le cadre d'un récit qui n'était pas celui fait par les militaires à l'origine des tirs mortels. Là on a la déposition des militaires. Elle est très précise. Il y a eu menace mais pas de tir en direction des gendarmes ». Enfin, les causes de la mort se précisent également. L'homme a reçu deux balles, une à l'épaule et l'autre au thorax, « des zones qui normalement ne sont pas létales » selon le parquet général. Le substitut a ensuite expliqué : « Il est très probable que ces tirs aient déterminé le décès de cette personne mais pour une cause que l'autopsie devra déterminer. »
« Un fana de casino »
Sitôt après le braquage il arrive à sortir du casino, puis une course-poursuite s'engage entre Manuel Canedo et les forces de l'ordre. Le retraité qui tire à plusieurs reprises sur les gendarmes, arrive à échapper à la police. Le plan Epervier est alors déclenché. Poursuivi, il perd alors le contrôle de sa Seat Ibiza, son véhicule étant « sans doute endommagé par les tirs des forces de l'ordre » et l'abandonne. Le malfaiteur qui se trouve alors à Divers-sur-mer, contraint un particulier à monter au volant de sa propre voiture et prend place à l'arrière. Mais l'otage profite d'un ralentissement, parvient à prendre la fuite et le malfaiteur doit prendre le volant. Il est alors à 300 à 400 mètres de lieu où il décédera.
Ce braqueur pas comme les autres était selon des témoins sur Europe 1, « un fana de casinos », un flambeur capable de jouer 1.000 euros en une journée, soit la moitié de sa pension de retraite. Il est monté d'un cran dans la violence et s'est donc attaqué au casino. Un acte qui lui a valu la vie.
Par Actu France Soir
Selon sa compagne, le papy braqueur, avait «quelques soucis neurologiques» mais ce représentant à la retraite «avait arrêté son traitement».
Le substitut du procureur général de Caen, sans confirmer l'hypothèse suicidaire, souligne l'incongruité de la démarche de cet homme arrivé et reparti du casino avec sa propre voiture, avec sa plaque d'immatriculation au vue de tous. Selon lui, l'homme «parfois dépressif» était atteint d'une «maladie sérieuse».