Voici les principales réactions recueillies à l'annonce du décès de Laurent Fignon des suites d'un cancer à l'âge de 50 ans:
Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France (à Ouest-France): "Ça me touche, comme cela touche toute personne qui aime le vélo. On a été ensemble avant d'être l'un
contre l'autre. Il s'est toujours battu pour gagner. Là, il s'est battu et il a perdu."
Eddy Merckx, quintuple vainqueur du Tour de France (sur le site de RMC):
"Je l'appréciais d'abord en tant que coureur. C'était un champion complet. On ne peut pas remporter le Tour de France si on n'est pas un coureur complet. Et puis c'était aussi un homme d'une
grande honnêteté. Il donnait toujours son opinion, il ne tournait pas autour du pot. C'était aussi quelqu'un de très intelligent, il avait toujours une très bonne analyse de la course
Jeannie Longo, 57 titres de championne de France (sur le site de RMC):
"C'est un choc, une grande tristesse. C'est d'autant plus dur qu'on l'a encore tous vu et entendu il y a à peine un mois (sur France Télévisions). Je savais que c'était dur pour lui. Cela devait
être à la fois une joie et une épreuve pour lui d'être sur le Tour de France tous les jours comme il l'a fait. C'était très courageux de sa part... Malgré tout, je pense qu'il était dans son
élément sur le Tour. Pour lui, cela devait être la fête pendant trois semaines. Cela lui a un peu permis d'oublier son état, mais après je pense qu'il y a eu le contrecoup. Cela devait être une
telle lutte pendant trois semaines..."
rse. Malheureusement, il est parti beaucoup trop tôt. 50 ans, c'est bien trop jeune !"
Eric Boyer, ancien coéquipier et manager de Cofidis (sur i-Télé):
"Le coureur cycliste était extrêmement courageux, un battant. Il avait du panache, il ne voulait pas gagner n'importe comment. C'était quelqu'un qui, avec le maillot jaune sur les épaules,
attaquait encore pour prendre de l'avance. Il aimait beaucoup la lecture, le cinéma. C'était quelqu'un de très, très cultivé. On avait aussi des conversations sur le plan politique et dans sa
reconversion, il avait mille idées pour le cyclisme."
Jean-marie Leblanc, ancien directeur du Tour de France (Sur France Info):
"La mort d'un homme de 50 ans ne laisse personne indifférent. Le cyclisme est une grande famille et
un jeune ex champion de 50 ans qui s'en va ne peut qu'émouvoir cette grande famille et je fais parti de cette grande famille. On savait que Laurent menait un combat difficile et peut être un
combat qu'il allait un jour perdre. Mais c'est venu évidemment très très vite, très très tôt et c'est pour ça que le choc est si fort. Ce qui m'a le plus marqué sportivement chez Laurent, c'est
sa première victoire dans le Tour en 1983. C'était une victoire juvénile, une victoire de l'improvisation, du talent de l'audace. Fignon n'avait peur de rien à 23 ans et il n'a jamais eu peur de
rien par la suite."